Mercredi 20 Janvier 2021 – (Editorial) – On vient de découvrir, il y a très peu, que par un simple décret publié au journal officiel de la république le 31 décembre 2020 en fin de matinée (C’ était déjà fort suspect), en réalité un véritable décret de réorganisation du ministère de la Culture, reléguant la délégation à la photographie au rang de simple «bureau». Soit une « sous-catégorie » des priorités gouvernementales macroniennes.
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vers le spectre de toujours plus de réduction de la liberté d’informer en France ?
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Manifestation de journalistes, photographes et d’opposants à Paris contre la loi sécurité globale. Copyright Agence REUTERS – GONZALO FUENTES
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La liberté d’informer « serait » de plus en plus malmenée sur les pavés de la république française selon de nombreux dirigeants d’organes de presse, de journalistes et surtout de photoreporters de par les nouvelles directives engagées par la gouvernance macroniste dans le cadre de la « bientôt future » loi sécurité globale, la photographie de presse pourrait désormais nous mener « jusqu’à la prison« selon une majorité de professionnels de la presse.
Françoise Nyssen, directrice des éditions actes sud, la première des déjà 3 ministres de la culture d’Emmanuel Macron, avait créé un département spécial de son ministère en faveur de l’édition photographique et de la gestion des droits d’auteur voulue depuis Fréderic Mitterrand sous l’ère Sarkozy-Fillon.
L’importance des enjeux de ce service étant de lutter contre les difficultés de deux professions en voie de paupérisation : la presse et la photographie.
Ce département ayant les mêmes prérogatives d’usage que ceux de la musique, de la danse et du Théâtre. Et voilà que Mme Roselyne Bachelot, sous l’autorité du président de la république a rayé d’un seul trait, en catimini et dans la plus grande discrétion médiatique …. juste par hasard, un 31 Décembre, cette délégation à la photographie et tous ses services !
L’espoir vain d’un Centre national de la photographie ?
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Françoise Nyssen, Pdg d’Actes Sud, ex ministre de la culture d’Emmanuel Macron, lors des rencontres de la photographie en Arles
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Les syndicats de presse, d’éditeurs, de journalistes, de reporters photographes et/ou vidéastes ainsi que d’agences de presse ont dans un premier temps, multiplié les rencontres avec la gouvernance marconienne, proposé la création d’observatoires, d’un parlement de la photographie et même d’assises de la photographie et des droits d’auteur pour tenter de trouver des réponses légales et financières à cette situation chaotique que connait la France en matière de droits d’auteur-photographe.
D’ailleurs les français sont les plus grand-voleurs d’images de presse de toute l’Europe par le clic-droit. En totale ignorance de la loi, du fait que la France a été la dernière nation européenne à utiliser Internet et longuement en retard en usage et en formation d’utilisation de la toile..
..transitivement, la France est aussi le premier pays européen pour l’usage du net uniquement sur un smartphone (une vraie catastrophe intellectuelle) de ce non-équipement en véritables ordinateurs pour la majorité des français : l’augmentation du télétravail dans l’hexagone devrait corriger cette carence. Ne parlons-pas de certains photographes amateurs qui se mettent à effectuer de soi-disant « reportages » et gratuitement par pur problème d’ego personnel.
A l’opposé de ce qu’estime à tort la macronie, il faut au contraire créer un organisme fort pour protéger l’expression photographique dont la France est le berceau, rappelons-le.
Pour la profession : « Il est encore temps de recréer le Centre national de la photographie calqué sur le modèle du Centre national de la cinématographie (CNC) pour soutenir la création et sa diffusion, et avoir un véritable outil pour développer une politique publique ».
Au mois de mai dernier, Emmanuel Macron avait promis une commande photographique nationale de grande ampleur, mais au-delà de cette Nième promesse non tenue parmi tellement d’autres, c’est un système de financement, de diffusion, global et pérenne qu’il faut mettre en place.
A l’image du CNC (centre national du cinéma) qui a sauvé le cinéma français, il est encore temps de sauver la photographie française, face au potentiel économique énorme et sans cesse grandissant de l’Edition numérique dominée par les USA, mais domaine pour lequel la France a « oublié » de mettre en place une législation et des conditions tarifaires.
Pauvre Macronie ! Pauvre Photographie (invention française qui pourtant, ne figure toujours pas au patrimoine national) !!
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Michel HUGUES PHOTOGRAPHY official site – michelhugues.com
Michel HUGUES
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liens utiles : C.N.C.
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Emmanuel Macron et Roselyne Bachelot – Copyright AFP – Georges Gobet
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