ELECTRICITE 2050 : 6 voies nucléaires à choisir pour toujours plus consommer (et payer) de l’électricité [ sans dire comment la réduire ] selon RTE

ELECTRICITE 2050 : 6 voies nucléaires à choisir pour toujours plus consommer (et payer) de l’électricité [ sans dire comment la réduire ] selon RTE

ELECTRICITE 2050 : 6 voies nucléaires à choisir pour toujours plus consommer (et payer) de l’électricité [ sans dire comment la réduire ] selon RTE

D’ici 2050, remplacer en France, les énergies fossiles : pétrole et gaz fossiles, en produisant d’avantage d’électricité décarbonée mais sans préciser comment l’économiser,  en 6 pistes différentes.

 

Lundi 25 Octobre 2021 – RTE (Réseau de transport d’électricité) a publié ce jour les principaux enseignements de son étude prospective « Futurs Energétiques 2050 ». La présentation nationale de cette stratégie a d’avantage porté aujourd’hui sur l’aspect de la stratégie économique à venir.

RTE précise toutefois sans plus : « le système électrique de la neutralité carbone peut être atteint à un coût maîtrisable », avec une augmentation des coûts de l’électricité de l’ordre de 15% et en contrepartie la fin des dépenses en énergies fossiles pour faire le plein de la voiture ou remplir la cuve à fioul. »

RTE a par ailleurs travaillé sur une trajectoire « sobriété » à 555 TWh en 2050, mais elle n’a pas été détaillée lors de la présentation à la presse. C’est « inacceptable », ont réagi le candidat écologiste Yannick Jadot et le député Matthieu Orphelin, dénonçant « une présentation partiale » et « une manipulation du gouvernement ». L’association Négawatt présentera demain son nouveau scénario 100 % renouvelables en 2050, qui s’appuie justement sur la sobriété (530 TWh) et une sortie du nucléaire en 2045.

RTE analyse les évolutions de la consommation et compare les six scénarios de systèmes électriques qui garantissent la sécurité d’approvisionnement, pour que la France dispose d’une électricité bas-carbone en 2050. Ce travail est inédit dans son ampleur et par le niveau de concertation qu’il a nécessité.

« La France doit simultanément faire face à deux défis : d’une part produire davantage d’électricité en remplacement du pétrole et du gaz fossile et, d’autre part renouveler les moyens de production nucléaire qui vont progressivement atteindre leur limite d’exploitation d’ici 2060. La question est alors : avec quelles technologies produire cette électricité totalement décarbonée ? Energies renouvelables et/ou nouveau nucléaire et dans quelles proportions ? L’étude « Futurs énergétiques 2050 » de RTE a vocation à documenter et analyser les options de mix électriques, leurs avantages, leurs inconvénients, leurs impacts et leurs conséquences. C’est essentiel pour éclairer le débat public. » a expliqué Xavier Piechaczyk, Président du Directoire de RTE.

 

Rappelons toutefois que la France continuera de miser intensément sur l’énergie nucléaire malgré les nombreux déboires et inadmissibles surcouts de la filière atomique

 

petit réacteur nucléaire (SMR, small modular reactor)

petit réacteur nucléaire (SMR, small modular reactor)

Dans son très récent plan France2030, Emmanuel Macron a annoncé vouloir investir un milliard d’euros dans le nucléaire et notamment dans les petits réacteurs nucléaires (SMR, small modular reactor), plus agiles que les réacteurs classiques.

Mais beaucoup critiquent ce choix alors que la filière multiplie les retards et les surcoûts, mettant en péril son modèle économique.

Tout le monde connait les multiples incidents techniques, les retards répétitifs de l’EPR de Flamanville  toujours pas en service correct depuis plus de 10 ans et surtout l’incroyable surplus de facturation de sa construction  : – le coût de l’EPR de Flamanville réévalué à 19 milliards payés par les français contre les 3,3 milliards annoncés au départ, selon la Cour des comptes en 2020 !

 

 le très mauvais exemple de l’EPR de Flamanville

 

LEXIQUE : (EPR) = réacteur nucléaire européen à eau pressurisée

EPR flamanville 2007 - (c) EDF

EPR flamanville 2007 – (c) EDF

Selon GREENPEACE : D’après le rapport du Pr. Hirsch, les concepteurs de l’EPR n’ont manifestement pas prévu de solutions systématiques en cas de coupure prolongée de l’alimentation électrique des systèmes de refroidissement. Outre des groupes électrogènes de secours primaires, l’EPR possède deux groupes électrogènes de secours secondaires, mais ceux-ci ne permettent d’alimenter que quelques-uns des nombreux systèmes nécessaires pour garder le réacteur sous contrôle. Les mesures de sécurité reposent sur l’hypothèse que soit l’électricité fournie par le réseau électrique, soit les groupes électrogènes de secours primaires peuvent être rétablis dans un délai de 24 heures ; or, à Fukushima, la panne totale d’électricité a duré 11 jours !

Total de la facture de Flamanville estimé en 2020 : 19,1 milliards d’euros, contre 3,3 milliards annoncés en 2006. Le coût de l’électricité produite par l’EPR de Flamanville pourrait donc se situer entre 110 et 120 euros le MWh, contre 36 euros le MWh sur le parc nucléaire actuel.

Il y a ensuite l’inquiétant « défaut d’organisation du suivi du projet « . La Cour des comptes a relevé que les 12 principaux contrats de l’EPR de Flamanville ont connu des augmentations comprises entre 100% et 700%, avec un coût ré-estimé par EDF à 12,4 milliards d’euros.

Alors qu’en Allemagne, on mise encore sur le retour aux centrales thermiques

 

AU DEPART : Le plan de sortie du charbon décidé par le gouvernement allemand en 2019 et voté en 2020 prévoit de réduire la production d’électricité à partir de combustibles fossiles (houille, lignite) pour répondre à ses objectifs climatiques.

Andreas Pinkwart

Andreas Pinkwart

Onze centrales fonctionnant au charbon « devraient » ainsi fermer dès 2021, moyennant compensation financière pour cette cessation d’activité. Certaines sont cependant quasi neuves. Pour quelles raisons leurs exploitants souhaitent ils donc les fermer et l’État allemand y trouve-t-il son compte ?

Non  !! à en croire la réalité ce ne serait pas trop le cas, car la réouverture des mines et l’importation de charbon sont paradoxalement activement relancées de l’autre côté du Rhin en même temps. Le ministre allemand de l’économie et des énergies Andreas Pinkwart a récemment déclaré en substance : « …Pour garantir l’amélioration du climat, l’Allemagne aurait du conserver le nucléaire encore plus longtemps … »

mais c’était sans compter sur la force électorale des partis verts allemands dans les différents lands de la fédération allemande.

Encore un « bel » exemple de « l’unité » d’action européenne … pendant ce temps, le bassin parisien et sa cuvette climatique vont encore recevoir d’avantage de brouillards toxiques industriels en provenance de l’est par la géographie des vents, toxicité que l’on attribuera en supplément à celle non contestée provenant des sur-embouteillages parisiens.

 

Sources = RTE + dossier de presse + archives personnelles

 

Michel HUGUES

past journaliste, éditeur et photographe


 

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